extrait de elucubrations d'une concierge alsacienne
28/11/2019 21:43 par verneypoesie
Tribulations d'une concierge Alsacienne 1
Madame Frelon est une concierge émérite elle gère de main de
maître un immeuble, sis sept rue du Rivoli à Mulhouse.Une
résidence de quatre étages, dont les propriétaires ou locataires
font partie de la petite bourgeoisie mulhousienne (aux dires de
madame Frelon). Présentation de la dame : un look de
quinquagénaire (éternellement jeune à ce qu’elle prétend)Un
embonpoint suranné et qui s’allie parfaitement aux robes
ultras fleuries, qu’elle s’imagine être, d’une rare élégance, un
visage poupin aiguillonné par des yeux dont le dard acéré ne
laisse rien passer : elle sait tout, elle voit tout, mais point sotte,
ne crée pas de commérages elle désire la paix sociale et être en
odeur de sainteté auprès des habitants est synonyme de bons
pourboires lors de petits services rendus. Madame Frelon est
fort serviable vous l’aurez compris. Monsieur Frelon n’a rien à
dire, il obéit à sa femme, ce qui lui procure une tranquillité
relative, en la flattant sur sa mine (très maquillée la dame) sont
teint pivoine et ses robes fleuries affriolantes il a le droit de
s’adonner à sa passion la pêche, il va pêcher à un étang où le
poisson ne manque pas étant donné que la municipalité
s’efforce de satisfaire les pêcheurs en approvisionnant l’étang
de poissons bienveillants.
5
Lisette Frelon est friande de romans d’amour, de feuilletons
où la passion consume les amoureux.
chaque semaine le facteur lui apporte des revues et de petits
livrets enveloppés sans marque extérieure, la poste sait se
monter discrète, après tout ce qu’elle lit ne regarde qu’elle,
non ! Madame Frelon pratique une activité physique, bon,
cela se passe à la maison, mais quelle importance ! Elle fait
de la bicyclette d'appartement, son époux lui a installé un
vélo,qui,n'attend que le bon vouloir de sa propriétaire
Chaque jour vingt minutes de sport c’est très bien madame
la concierge.
extrait de ma dernière nouvelle les élucubrations d'une concierge alsacienne
Raymonde verney
HIVER
PETIT BILLET
LES SOLDES
Les soldes un moment privilégié au cœur de l’été j’ai mis quelque argent de côté
Afin d’assouvir ma frénésie d’habits… soldés.
Une foule cosmopolite aux accents égrillards fouille à l’envie les amas de vêtements
Moi je perds ma superbe et je sens l’agacement m’assaillir un peu de calme me conviendrait
Oui mais en ces jours sacrés impossible de choisir en toute quiétude la robe divine qui me plairait tant oui mais la taille semble absente du reliquat (il faut vous avouer que je triche sans vergogne en affichant une taille inférieure à mes rondeurs) une pimbêche mince et maquillée ose me bousculer je proteste avec véhémence madame me répond-elle esquissant un sourire sardonique les grandes tailles se trouvent au fond du magasin je lui écrase le pied en m’excusant désolée, je ne l’ai pas fait exprès on n’y voit rien… je m’éclipse contente de moi
Petite vengeance.
Les corsages ou trop grands ou trop petits j’abandonne…
Le rayon des chaussures ma pointure est normale je ne triche pas je trouve une paire de baskets c’est évident…
Durant tout le mois des soldes je visite différents magasins et je finis par dénicher des robes des pantalons mais non soldés c’est ainsi … feu ma taille de guêpe ne se prête pas à tous ces essayages
Les robes mémères je n’en veux pas grosses fleurs marguerites étoilés et autre bouquet affriolant ne m’inspirent guère je veux m’habiller jeune bon pas trop non plus mon âge s’en froisserait
Après les jours de soldes grande décision : un régime draconien s’impose
Je vous en parlerai dans un autre billet.
Raymonde verney
ode ce printemps
MES RESOLUTIONS